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CNV, 2ème partie: les 4 composantes

Je vous propose une série de résumés du livre de Marshall Rosenberg,  les mots sont des fenêtres. La Communication Non-violente (CNV) est un outil intéressant à utiliser avec nos enfants car elle s’intéresse essentiellement aux besoins: comment mettre des mots sur ces besoins avec bienveillance et sans jugement. La CNV peut améliorer l’ambiance familiale et va contre les idées reçues par exemple le fait qu’il ne faut pas montrer sa vulnérabilité. Elle ne peut qu’aider à grandir et à cheminer dans la parentalité créative tout comme l’écoute des émotions, les pleurs et décharges émotionnelles et le lâcher prise : elle ne suffit pas mais fait partie d’un tout.

La CNV peut être déroutante car de part notre éducation -pour la plupart d’entre nous-  nous n’avons pas eu l’occasion de nous exprimer en famille ou à l’école, ni d’être écoutés et cela a fait de nous des “handicapés émotionnels” (Jacques Salomé). La CNV peut vraiment nous aider à cheminer vers une meilleure connaissance de nous même et des relations plus authentiques avec nos amis et notre famille.

Aujourd’hui, nous  rentrons dans le vif du sujet avec le résumé des chapitres sur les 4 composantes de la CNV.

Observer sans évaluer :

1ère composante de la CNV

Séparer observation et évaluation/ observer sans juger

évaluation: notre interlocuteur se voyant critiqué, va probablement se fermer

La plus haute forme de l’intelligence humaine: “observer sans évaluer”

 

Distinguons observation et évaluation

 

 La CNV est un langage dynamique qui déconseille les généralisations figées:

J. est un mauvais footballeur  devient: je n’ai jamais vu J. marquer un seul but en 20 matchs.

 

Exercice:

 

  • Hier J. était en colère contre moi sans aucune raison :  évaluation

 

  • Mon père est un homme généreux : évaluation, pour faire une observation, on peut dire : depuis 20 ans, mon père a donné 1/10 de son salaire.

 

  • Claire travaille trop devient : Cette semaine Claire a passé plus de 60h au bureau.

 

 – Identifier et exprimer les sentiments

 

2ème composante : Exprimer ce que l’on ressent

 

  • Le coût élevé des sentiments inexprimés 

 

⚠️  Des réflexions telles que  “J’ai le sentiment d’avoir  épousé un mur?” conduisent souvent  à des prophéties qui s’accomplissent d’elles-mêmes.

Un mari qui s’entend reprocher de se conduire comme un mur est blessé, découragé …

 

⚠️  Exprimer notre vulnérabilité peut aider à résoudre des conflits. 

 

  • Distinguer les sentiments des interprétations mentales.

⚠️  Emploi du verbe “sentir”  qui exprime souvent des pensées et non des sentiments.

      Remplacer “sentir” par “penser” =» Ex : “Je pense que je me suis fait avoir”.

      “Je me sens vraiment nul à la guitare” =» “Je suis impatient de progresser”.

      “Je me sens insignifiant pour mes collègues” =» “Je me sens triste, découragé…”

 

“Je me sens incompris / ignoré” = jugement sur la capacité de compréhension des autres.

Remplacer par “je suis inquiet / contrarié”. 

Autres exemples d’adjectifs : abandonné, attaqué, bridé, délaissé, menacé, pas entendu…

 

  • Développer un vocabulaire des sentiments:  Rosenberg propose d’enrichir notre vocabulaire, car « je me sens bien » ou « je me sens mal » peut vouloir dire une quantité de chose…Vous pouvez trouver des listes de vocabulaire en tapant dans votre moteur de recherche: « liste sentiments CNV »

 

Exercice : Distinguer les sentiments des pensées

  • “Tu es exaspérant” =» “Je suis exaspéré”
  • “Je sens que j’ai envie de te taper dessus” =» “Je suis furieux contre toi”
  • “Je me sens incapable” =» “Je doute de mes propres talents”.

 

Assumer la responsabilité de ses sentiments

 

“Les gens sont troublés non par les choses mais par l’image qu’ils s’en font” Épictète.

 

3ème composante de la CNV: Identifier l’origine de nos sentiments

 

⚠️ Les actes des autres peuvent être le facteur déclenchant mais jamais la cause de nos sentiments.

 

⚠️  La  3ème composante permet d’accepter la responsabilité de ce que nous faisons.  

 

Entendre un message négatif = 4 possibilités :

Ex : “Tu es l’individu le plus égoïste que j’ai jamais connu” :

1 – Se sentir fautif ;

2 – Rejeter la faute sur l’autre : “Tu n’as pas le droit de dire ça,  c’est toi qui est égoïste” ;

3 – Percevoir nos sentiments et besoins : “Lorsque j’entends dire que je suis … , je me sens blessé, car j’ai besoin que …”

4 – Chercher à percevoir les sentiments et besoins de l’autre : “Te sens-tu blessé parce que tu aurais besoin que tes préférences soient mieux prises en compte ?”.

Autre exemple : Quand les parents disent “Quand tu as de mauvaises notes à l’école, cela me fait de la peine” =» Sous entendu que les notes de l’enfant sont la cause de leur plaisir / déplaisir.

⚠️   Et si les enfants modifient leur comportement en fonction des désirs des parents , ils n’agissent pas spontanément mais pour échapper à la culpabilité.

 

Modèle : “Je me sens …. parce que je ….”

 

  • Les besoins qui sont à l’origine des sentiments

Ex : “Tu ne me comprends jamais” =» Nous dit, en réalité, que son besoin d’être compris n’est pas satisfait.

 

  • Exprimer ses besoins ou les taire : Quel est le plus douloureux ? :

⚠️   Exprimer clairement et pas en  tournant autour du pot, par allusions. 

 

  • De l’esclavage affectif à la libération affective : c’est la phase ou nous nous croyons responsables des sentiments des autres.

 

3 phases avant de parvenir à un état de libération affective :

 

1ère – Esclavage affectif : Nous nous croyons responsables des sentiments des autres : par exemple faire plaisir à tout le monde.

Penser qu’aimer, impose de renier ses propres besoins afin de pourvoir à ceux des autres.

2ème – Nous éprouvons de la colère : Nous ne voulons plus la responsabilité des sentiments d’autrui. “C’est ton problème”….

3ème – La libération affective : Nous prenons la responsabilité de nos intentions et de nos actes. Consiste à exposer clairement ce que nous voulons, tout en montrant que nous tenons à ce que les besoins des autres soient aussi satisfaits. 

 

Résumé : Rappel – Lorsque l’autre entend une critique, il  a tendance à mettre toute son énergie à se défendre / contre attaquer. 

 

Demander ce qui contribuerait à notre bien-être 

 

4ème composante de la CNV: Formuler une demande spécifique.

 

utiliser un langage d’action positif: 

Dire ce que nous voulons plutôt que ce que nous ne voulons pas

Éviter les formulations vagues, abstraites et ambiguës et demander des actes concrets que l’autre puisse entendre.

Exemple de déclaration vague(sème la confusion) : “je veux que tu me laisses être moi même”

“je veux que tu te montres responsable”

 

Formuler une demande consciemment:

Notre interlocuteur  peut ne pas comprendre ce que nous voulons de lui lorsque nous exprimons uniquement nos sentiments.

 

demander un retour:

“C’est clair?” et remercier:” je te remercie de m’avoir dit ce que tu as entendu”

Manifester de l’empathie à l’interlocuteur qui ne veut pas restituer le message entendu: “ Veux-tu dire que tu es contrarié parce que tu veux que l’on respecte ta capacité à comprendre les choses?”

 

-Demander de la sincérité:

“J’aimerais que tu me dises quels sont tes sentiments au sujet de ce que je viens de dire et tes raisons pour cela?

“J’aimerais que tu me dises si tu serais d’accord pour reporter notre réunion d’une semaine?”

 

Quand l’interlocuteur entend une exigence : soumission ou révolte

 

Plus un individu a été critiqué, puni, culpabilisé, plus il risque d’en porter la trace.

 

Demande ou exigence? :

On le voit à la façon dont l’autre accueille une réponse négative.

Exemple: 

A: “Je me sens seul et j’aimerais que tu passes la soirée avec moi”.

B: “J. je suis fatiguée…”

A: J. tourne le dos  :  c’était donc une exigence.

 :” Tu es fatiguée et tu as besoin de repos?”  :  empathie

 

. Définir l’objectif derrière notre demande:

Établir une relation fondée sur la sincérité et l’empathie.

 

Étiqueter les individus : nous avons tendance à adopter à leur égard un comportement qui provoque précisément l’attitude qui nous contrarie.

 

exemple des élèves jugés “ socialement et psychologiquement inadaptés”

 

Résumé: 

  • Formuler avec précision ce que nous voulons 
  • Aider nos interlocuteurs à croire que nous exprimons une demande et non une exigence en précisant que nous apprécierons qu’ils n’accèdent à nos désirs que s’ils y sont vraiment disposés.

 

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Les mots sont des fenêtres, la communication non-violente

Je vous propose une série de résumés du livre de Marshall Rosenberg,  les mots sont des fenêtres.

La Communication Non-violente (CNV) est un outil intéressant à utiliser avec nos enfants car elle s’intéresse essentiellement aux besoins: comment mettre des mots sur ces besoins avec bienveillance et sans jugement. La CNV peut améliorer l’ambiance familiale et va contre les idées reçues par exemple le fait qu’il ne faut pas montrer sa vulnérabilité. Elle ne peut qu’aider à grandir et à cheminer dans la parentalité créative tout comme l’écoute des émotions, les pleurs et décharges émotionnelles et le lâcher prise : elle ne suffit pas mais fait partie d’un tout.

La CNV peut être déroutante car de part notre éducation -pour la plupart d’entre nous-  nous n’avons pas eu l’occasion de nous exprimer en famille ou à l’école, ni d’être écoutés et cela a fait de nous des “handicapés émotionnels” (Jacques Salomé). La CNV peut vraiment nous aider à cheminer vers une meilleure connaissance de nous même et des relations plus authentiques avec nos amis et notre famille.

Les deux premiers chapitre du livre présente le concept de la CNV et le fait que le jugement, les étiquettes et les comparaisons entravent la communication:

1 – L’élan du coeur:

 

  • Apprendre à diriger son attention:

Les mots ne sont plus des réactions routinières et automatiques mais deviennent des réponses réfléchies, émanant d’une prise de conscience de nos perceptions, de nos émotions et de nos désirs. 

 

  • La démarche de la CNV:

Les 4 composantes sont :

  • 1 Observations => Sans jugement / évaluation
  • 2 Sentiments => Nous disons ce que nous ressentons en présence de ces faits : tristes, joyeux, inquiets, …
  • 3 Besoins => Nous exprimons quel était le besoin derrière notre émotion
  • 4 Demandes => Nous exprimons une demande clairement à l’autre personne. Cette demande doit être réaliste et en aucun cas un ordre…

 

 Exemple :

Quand je vois 3 chaussettes sales sous la table du salon,(1)                               

Je suis de mauvaise humeur(2)                                                                            

 Parce que j’ai besoin de plus d’ordre dans les pièces que nous partageons(3)

 Tu veux bien ranger tes chaussettes ou les mettre au panier du linge sale ?”(4)

 

2 – Quand la communication entrave la bienveillance:

 

  • Jugements moralisateurs => Communication qui coupe de la vie

Ex : “Le problème avec toi c’est …” , “Elle est paresseuse” … 

⚠️ Nous enferme dans un monde où tout est polarisé entre le bien et le mal, dans un monde de jugement.

=> Notre analyse d’autrui est en fait l’expression de nos propres besoins / sentiments.

=> Cataloguer et juger les autres favorise la violence.

⚠️Attise les réactions de défense et de résistance ou crainte, culpabilité, honte.

 

  • Faire des comparaisons  : c’est une forme de jugement qui entrave la bienveillance.

 

  • Refus de responsabilité : Consiste à nier ses responsabilités.

=> Empêche l’individu de prendre pleinement conscience qu’il est responsable de ses pensées, de ses sentiments, de ses actes : “il faut”, “tu me…”

⚠️ Nous nions la responsabilité de nos actes lorsque  nous attribuons les causes à :

  • Des forces impersonnelles et vagues : “j’ai nettoyé ma chambre car j’y étais obligé” 
  • Les actes d’autrui : “j’ai frappé mon enfant, car il courait dans la rue”
  • Le diktat d’une autorité
  • La pression sociale, etc…

 

⚠️Nous sommes dangereux lorsque nous ne sommes pas conscients que  nous sommes responsables de nos actes, de nos pensées et de nos sentiments.

 

Ex : “je déteste mettre des notes, mais j’y suis obligé” devient =» “Je choisis de mettre des notes parce que je veux garder mon poste”

 

  • Autres formes de communication aliénante :  
  • Quand nous exprimons nos désirs sous forme d’exigence. 
  •  L’idée selon laquelle des actions méritent punition.
Instruction en famille

Comment ma fille a appris à lire à 4ans sans (presque) aucun enseignement

J’aimerais, pour commencer, préciser un point important: les enfants n’ont pas besoin d’éducation, mais plutôt d’être soutenus inconditionnellement. Soutenus inconditionnellement dans leurs projets, leurs pensées et vraiment écoutés en pleine conscience.

Lâcher prise et déscolarisation:

Nos enfants nous imitent bien plus qu’ils n’écoutent nos discours et se sont plutôt les parents et les éducateurs qui ont besoin d’éducation (Alice Miller).  Pour accompagner pleinement nos enfants dans les apprentissages, un fort travail de « déscolarisation » et un lâcher prise peuvent être nécessaires. Je m’explique, l’école, et particulièrement en France, est un dogme qui n’a absolument rien à voir avec l’instruction…L’école est à l’origine de nombreux traumatismes, comme la perte de confiance en soi. Il faut déconstruire cela, comprendre qu’on peut apprendre sans école et sans enseignement et d’ailleurs qu’on apprend mieux. Pour ma part, je n’ai jamais autant appris qu’en dehors de l’école, comme la plupart d’entre nous d’ailleurs!

Ce travail de déscolarisation nécessite une autre vision de l’enfance. Une vision basée sur la confiance en l’enfant, que l’enfant sait tout. Il sait quand il a faim, quand il a sommeil mais aussi quoi et comment apprendre. Le parent doit plutôt se concentrer sur l’environnement, observer (Maria Montessori) et laisser l’enfant explorer à sa guise. L’enfant ne peut qu’apprendre, en fait il ne peut pas faire autrement…Mais attention, si on ne laisse pas l’enfant apprendre, quoi, quand, comment et où il le souhaite, il perd cette habileté naturelle….C’est pour cela qu’on dira : « les enfants ne sont pas motivés, ne savent pas apprendre » En fait, l’école crée un problème, qu’elle ne peut ensuite pas résoudre….Apprendre ne s’apprend pas, être emphatique ne s’apprend pas, ce sont des processus naturels, innés, ils doivent se vivre tout simplement. Comme le dit Ivan Illich, « l’école nuit à l’éducation ».

Enthousiasme sans borne de l’enfant:

Ma fille a toujours été intéressée par les lettres, nous avons toujours passé beaucoup de temps ensemble et j’avais décidé qu’elle ne serait pas gardée pour de nombreuses raisons, notamment pour le respect de son rythme biologique et pour le plein développement de son potentiel.  En effet, les enfants qui restent avec leurs parents sont souvent beaucoup plus épanouis, ont une plus grande confiance en eux et maîtrisent mieux le langage et cela quelque soit le niveau d’instruction des parents. En effet sur ce dernier point, ma fille, à 2 ans, parlait déjà avec une grande aisance et clarté. Elle était et est toujours au contact de personnes de tout âge et notamment des adultes, elle écoute nos discussions et s’en imprègne.

 

J’aimerais préciser que si ma fille n’était pas prête pour l’apprentissage de la lecture ou pas intéressée, j’aurais été OK avec ça. 

 

L’apprentissage est une question de confiance, et ma fille pouvait lire dans mes yeux mon amour inconditionnel, sans jugement, mon soutien inconditionnel, qu’elle avait le droit de se tromper, qu’elle pouvait arrêter une activité quand elle le voulait, qu’elle était libre en fait!  

Alors je me dis que finalement les outils comptent peu… 

Les enfants apprenant presque uniquement par imitation, je travaillais à coté d’elle , j’étudiais l’arabe, le russe, je lisais etc….En fait, je me concentrais sur moi même, sur mon travail, et  elle me posait souvent des questions. Nos bureaux étant côte à côte, nous partagions le même espace et donc les échanges étaient plus faciles. Nous faisons aussi souvent des projets ensemble autour de la lecture par exemple. 

 

Voilà donc ce que j’ai mis en place, toujours avec humour, sans jamais forcer, en proposant ou tout simplement en mettant à disposition: l’idée étant que l’enfant apprend toujours, H24 et que je ne distingue pas l’apprentissage de la lecture, des langues, de la musique, des jeux de chahut, de l’escalade, du vélo, de la cuisine, du ménage, etc...et ma fille non plus ne fait pas cette distinction, on ne fait que vivre…on ne fait que jouer:

 

-Lecture d’histoires ( de temps en temps en suivant du doigt afin qu’elle puisse voir les corespondances sons/écriture)

-Sorties à la médiathèque

Vers 2 ans, elle m’a dit, un jour qu’on se promenait: « Papa c’est un A » en me pointant du doigt une affiche, elle était en porte bébé sur mon dos!

-Elle a commencé par les lettres majuscules et ensuite est passée aux minuscules( avec les Alphas). Les cursives ne sont pas nécessaires, on les rencontre peu dans la vrai vie, elle viendront ensuite je pense. Beaucoup d’enfants n’aiment d’ailleurs pas les lettres attachées.

 

Matériels pédagogiques:

 

  • Abécédaire de Balthazar vers l’âge de 2 ans en lettres rugueuses. 

 

Avant ses 3 ans, grâce en partie à cet abécédaire, elle connaissait presque toutes les lettres mais je n’ai pas voulu lui enseigner, je voulais que cela vienne d’elle. Elle écrivait souvent le O, T, V, A…en dessinant, cela faisait parti de sa vie. C’était vraiment un jeu, elle m’imitait ! 

 

  • Lecture de petits mots comme :  ami, lac, sac etc…c’est à dire lecture phonétique.

 

  • Vers 3 1/2 ans , une amie nous a prêté les Alphas, visionnage du DVD 3-4 fois et manipulation des figurines de temps en temps. 

On dessinait, coloriait ensemble les Alphas. On a fait ensuite les sons complexes en rigolant en inventant des histoires. On a fabriqué de grandes fiches des sons complexes qu’on a collé au mur : EN, OU, EAU, etc…et des exemples de mots qu’on a trouvé ensemble! On le faisait toujours ensemble, je ne préparais rien en amont.

 

  • Petits mots secrets à lire que j’écrivais sur des petits morceaux de papiers et que je mettais dans une petite boîte.

 

  • Collection : mon coffret premières lectures Montessori (en lettres d’imprimerie), de belles petites histoires réalistes et bienveillantes en lettres d’imprimerie et non en curcives, ce qui est à ma connaissance rare dans le matériel Montessori!

Conclusion:

L’apprentissage de la lecture s’est donc fait petit à petit par immersion et en douceur, un peu comme l’acquisition du langage.

Bien sur cela n’est pas une méthode, ce n’est que notre expérience, il n’y a d’ailleurs pas vraiment de méthode de lecture, chaque enfant apprend différemment. Le truc est d’observer attentivement et l’IEF nous permet d’aller dans ce sens, d’être pleinement disponible. 

Nous sommes des chercheurs, nous expérimentons tous les jours, nos enfants de même et  j’ai décidé de prendre le temps, que ma fille ait le droit de se tromper, de ne pas être parasitée par l’école, de vivre tout simplement…et la vie nous apprend tout ce dont on a besoin pour vivre dans notre société et la lecture en fait partie. 

 

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L’école à 3 ans : danger, faire le choix de l’instruction en famille

 

Rencontre non-sco / Instruction en famille
Rencontre non-sco du Bout du Monde, septembre 2017. Les enfants et les adultes collaborent dans une ambiance détendue où les rapports sont horizontaux.

 

À 3 ans, il est « normal », en France que les enfants aillent à l’école, la majorité des parents ne réfléchissant pas à des solutions alternatives. Pourtant, comme je vais le montrer, l’école et plus particulièrement à 3 ans, est violente et inefficace.

 

Comment apprend-on ?

Tout d’abord, j’aimerais rétablir une vérité, à  savoir que :

Les personnes les plus compétentes pour éduquer et instruire leurs enfants sont les parents eux même, et cela quelque soit le niveau d’instruction. J‘insiste sur cela car beaucoup de parents pensent qu’ils ne peuvent pas instruire leurs enfants: c’est faux! Qu’il faut être professeur, qu’il faut enseigner …C’est tout à fait l’inverse qui se passe car « plus le professeur enseigne moins l’élève apprend » disait déjà Confucius. On confond enseignement et apprentissage… À l’école on dira : « On a appris cela » alors que le maître n’a fait qu’enseigner, mais est-ce que l’élève a appris ? La réponse est NON !  

« L’instruction, c’est comme la liberté : cela ne se donne pas mais cela se prend » (Le maitre ignorant), on va chercher l’information quand on en a besoin au temps t et pas au temps t-100 ! On pourrait tenter l’expérience suivante : refaire passer le BAC au bacheliers 2 mois après. À mon avis cela serait l’hécatombe! Le vrai apprentissage ne s’oublie pas.

Une des missions de l’école est d’ailleurs d’avoir convaincu les parents que l’instruction est une affaire de professionnels et que les parents sont incompétents. C’est un vrai lavage de cerveau sur plusieurs générations! Peu de personnes encore aujourd’hui pensent qu’il est possible d’apprendre sans école. De plus, les enfants peuvent apprendre par eux-mêmes, grâce à leur enthousiasme si celui-ci n’est pas tué dans l’œuf par des jugements ou des critiques.  En effet, l’école détruit la confiance en soi et a convaincu des millions de personnes de leur incompétence. Après 1 an d’école maternelle, les enfants ont déjà perdu cet élan endogène et cherchent l’approbation du maître ( « il est beau mon dessin? »).  Ils ont perdu la « magie » de l’improvisation et commencent à rentrer inexorablement dans le moule…On entend souvent : »je suis nul en math », « j’aurais vraiment aimé faire de la musique », « je suis nul en langue », « je n’ai pas de mémoire », etc… L’école nuit à l’éducation ( Ivan Illich, une société sans école), elle crée des millions de personnes qui ne savent plus apprendre… Qui n’ont plus confiance en elles, et cela dès la maternelle.

 

L’école à 3 ans

Même si on a fait le choix de l’instruction en famille, notre enfant peut à 3 ans demander à aller à l’école car il l’idéalise, c’est un moyen pour lui « d’être grand ». De plus, tous les autres enfants y vont : les voisins, les cousins… De plus, on voit souvent des images d’enfants jouant dans la cour de récréation et peu d’images d’enfants en pleurs, punis ou humiliés par leurs professeurs, frappés par ses « camarades ».

L’enfant a donc une fausse image de l’école, et c’est à nous parents de lui expliquer que l’école ce n’est pas que des enfants qui jouent…

On écoutera donc ce qu’il ressent et que son ressenti est légitime mais on lui montrera les aspects négatifs qu’il ne voit pas, on lui montrera la vérité :

  • Se lever tous les matins,
  • En classe, l’interdiction de se lever pour faire ce qu’on veut,
  • L’obligation de faire ce qu’on nous demande,
  • Le bruit constant,
  • Être obligé d’y aller tous les jours, la liste est longue…

Un enfant n’est pas capable de savoir si l’école est bien pour lui car il n’a tout simplement pas tous les éléments à sa disposition. Si votre enfant de 3 ans voulait traverser une 4 voies, le laisseriez vous..? Non, car il n’a tout simplement pas tous les éléments , tous les paramètres qu’il faut connaitre pour traverser cette route!

Très rapidement les enfants ne demandent d’ailleurs plus du tout d’aller à l’école car ils entendent le retour des enfants autour d’eux qui y vont : ils découvrent les cotés négatifs, que les enfants n’aiment pas l’école, qu’ils râlent, sont fatigués et sont contents d’être en vacances, que tout simplement l’école, ce n’est pas aussi beau que ça en à l’air, le mirage ne dure pas longtemps…

Choisir l’instruction en famille, c’est s’adapter à n’importe quelle situation, c’est être à l’écoute et apprendre naturellement, et l’enfant apprend quoiqu’il arrive car il est câblé pour, autrement dit : respirer = apprendre.

 Mettre les enfants à l’école à 3 ans est violent : à cet âge là les enfants ont besoin de beaucoup dormir,  les journées sont beaucoup trop longues, ils ont besoin d’aller vraiment à leur rythme, le bruit est nocif, certains ne sont pas continents, ils ont besoin de passer beaucoup de temps avec leurs parents…

D’ailleurs la France est un des seul pays au monde (2 en Europe, France et Hongrie) où les enfants commencent l’école à 3 ans. À l’école française règne la quantité et non la qualité. Il y a 23 enfants par classe en moyenne en France contre 13 enfants par classe dans les pays de l’OCDE.

Plus l’enfant commence tard l’école, plus il sera performant plus tard au niveau scolaire, plus il réussira sa scolarité, et je ne parle même pas des compétences sociales et émotionnelles… À l’âge adulte cette différence est spectaculaire!

On sait que l’enfant apprend bien mieux en jouant et que l’école à 3 ans nuit au développement émotionnel et social, si important pour vivre épanouit  dans notre société.

L’Estonie et la Finlande, où les enfants commencent l’école à 7 ans, ont les meilleurs résultats aux épreuves du PISA, qui testent les enfants sur leurs compétences scolaires.

 

Explication :

L’expérience de 0 à 6 ans prépare le terrain pour le comportement à l’âge adulte. Si entre 3 et 6 ans les enfants n’ont fait que jouer et coopérer, sans être jugés de quelque manière que ce soit, une fois adulte ils seront coopératifs, emphatiques, voudront partager avec les autres. 

ALORS qu’à contrario s’ils ont été à l’école et donc en compétition, le message retenu une fois adulte sera « écrase les autres » . Ils ne seront intéressés que par leur réussite personnelle. En effet à l’école, coopérer= tricher et les travaux collaboratifs n’ont aucune importance ( Idriss Aberkam) alors que dans la vraie vie c’est exactement l’inverse! On a opéré un lavage de cerveau (eh oui, encore un…), en persuadant la population que la réussite ne peut être que personnelle… Alors comment explique t-on que les 1ers de la classe échouent lamentablement  dans la vraie vie..? Qu’ils ne sont pas « 1ers » dans la vie, en sont très loin même… À l’origine de découvertes révolutionnaires, par exemple. C’est justement car ils n’ont pas développé ces intelligences sociale et émotionnelle notamment et qu’à l’école il est absolument impossible de vivre sa passion, que l’école « tue » même cette passion. Les exemples de cancres à école, catalogués de nuls, sans espoirs, ne « ferra rien dans la vie » par leurs professeurs mais qui dans la vrai vie ont vraiment réussit sont nombreux.

Deux études aux Etats-Unis et au Canada confirment que les enfants instruits en famille et donc très peu en contact avec la compétition sont, une fois adultes, beaucoup plus sociables et sont plus actifs au niveau associatif.

 

J’aimerais terminer par cette petite histoire  :

Un jour, un enfant rentre de l’école avec une lettre pour sa mère.
Il lui dit : « Mon instituteur a demandé que je te donne cette lettre, à toi, uniquement à toi. »
Sa mère ouvre alors la lettre, la lit silencieusement, puis déborde de larmes…
Elle décide ensuite de lire la lettre à son fils :
« Votre fils est un génie. Cette école est trop petite pour lui et nous n’avons pas d’assez bons enseignants pour l’instruire. Veuillez le faire vous-même. »
La maman décide donc de prendre en charge son enfant.
 
Entre temps, son fils devient un scientifique de renom.
Il invente l’ampoule électrique, le télégraphe, le phonographe, la centrale électrique, la caméra, etc.
Après le décès de sa chère mère, alors qu’il fouille dans les vieux souvenirs de famille, il trouve une lettre pliée dans une boîte.
Il s’agit de la lettre qu’il avait donnée, étant enfant, à sa mère de la part de son instituteur.
Elle disait ceci :
« Votre fils est un cancre. Il est déficient. On détecte chez lui une maladie mentale. Nous n’autorisons plus votre fils à revenir à l’école. »
Cet enfant, c’était Thomas Edison, l’un des plus grands scientifiques, si ce n’est le plus talentueux de son époque avec Nikola Tesla.
 
Il pleure pendant des heures et il ajoute ceci dans son journal :
« Thomas Edison était un enfant nul et déficient, qui, grâce a une mère héroïque, est devenu le génie du siècle. »
 

 

Bibliographie :

Peter Gray : Libre d’apprendre.

Idriss Aberkam: Libérez votre cerveau

Jacques Rancière: Le maître ignorant

Ivan Illich : Une société sans école

 

 

 

 

 

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Instruire en famille Charlotte Dien

instruire-en-famille

 

Je vous propose un résumé du livre de Charlotte Dien, Instruire en famille.

agrémenté de quelques « selon moi », en italique.

Pourquoi instruire en famille:

Il y a 1000 raisons d’instruire en famille, en voici quelques unes:

-Car ça se passe mal à l’école, en effet l’élan vital s’étiole à l’école, la curiosité s’évanouit, l’ennui est omniprésent, la peur de se tromper nous guette…

-Pour avancer à son rythme, sans se soucier de ses pairs, plus grande confiance dans ses capacités.

-Les élèves sont considérés uniquement du point de vue de leurs résultats scolaires qui décident de leur orientation future.

-L’enseignant est le seul détenteur de l’autorité, le savoir est découpé en petits morceaux

-Un même programme pour des millions d’enfants, c’est absurde: miroir aux alouettes.

-A l’école tout enfant s’éloignant de la norme est étiqueté:

1- Précoce s’il comprend vite et s’ennuie

2- Dyslexsique s’il ne comprend pas au même rythme que les autres

3-  Ayant des troubles de l’attention, de l’humeur si il a un besoin de parler, de bouger

4- Ayant des trouble psychologiques ( dépression, phobie scolaire) s’il s’éteint ou se referme.

L’enfant est désigné comme coupable alors que c’est le système, l’éducation nationale les coupables!

La famille a un rythme de vie différent:

Permet à l’enfant de s’adonner à un passion dévorante par ex la musique, le sport, de voyager…

L’apprentissage est naturel, la lecture est le prolongement de la parole et l’école déconnecte de cette évidence; les enfants sont passionnés et ne demandent qu’à apprendre.

 

Et la socialisation:

Selon moi, une des raisons de pratiquer l’instruction en famille, sous toutes les formes inimaginables c’est la socialisation!!!

L’école ne sociabilise pas, c’est un mensonge, comment peut t-on se sociabiliser en passant 6 à  8 heures par jour enfermé dans une salle de classe…sans avoir le droit de parler, bouger, discuter…

Si on veut dire par socialisation, le fait d’adapter le plus tôt possible son enfant à la loi du marché, de le préparer à la « dure vie d’adulte »: je dis non.

En un sens l’école rend les enfants sociables et transmet les valeurs fondamentales de notre société; soumission à l’autorité, compétition, hiérarchie…

Les enfants déscolarisés sont beaucoup plus sociables que les enfants scolarisés, ils vont vers les adultes. Charlotte Dien site 2 études Nord américaines qui confirme que dans de nombreux domaines les enfants déscolarisés sont beaucoup plus à l’aise que les enfants scolarisés: ils sont plus heureux, plus investis dans leur communauté etc…

Les enfants IEF vivent dans la même société que les adultes et peuvent s’intéresser en profondeur au différents aspects de cette culture et comme les enfants apprennent beaucoup par imitation, les enfants IEF imitent leurs parents alors que les enfants scolarisés imitent leurs camarades de classe…

Tout ce que l’école mesure, c’est votre « aptitude à l’obéissance » selon Michel Onfay

Pour finir,les compétences et valeurs qui vont échouer à l’école sont les même qui font réussir dans le vie!!!

à savoir:

la passion

La curiosité: hors sujet

La créativité: dispersion

La sociabilité: tricherie

La poursuite d’objectifs.

Voir la conférence de Faysal Hafidi, très drôle.

 

Avant de se lancer, balayer les idées reçues:

 

L’instruction en famille permet d’avoir une vie sociale bien plus riche, d’avoir plus de temps pour s’intéresser à tous les aspects de la société.

D’apprendre à mieux se connaitre: en vivant ensemble adulte et enfant repèrent de mieux en mieux les signes de fatigue, stress, blocages…

De plus, ces enfants peuvent plus facilement nouer des contacts par exemple avec des personnes ressources sur des sujets pointus.

On apprend tout simplement à prendre le temps…

Tout est passionnant pour les enfants lorsqu’ils sont soutenus. Au travers de leurs passions, toutes les compétences sont acquisent sans grandes difficultés.

Le niveau d’études des parents n’a rien a voir avec la capacité  des enfants à apprendre. Au contraire, un parent diplomé pourrait conserver un esprit trop scolaire qui bloquerait les apprentissages.

Lorsque que l’adulte sait, il a tendance à ne pas comprendre la difficulté de l’enfant alors que quand il ne sait pas, il va avoir envie lui aussi de comprendre: parents et enfants pourront coopérer

Voici un point intéressant, L’IEF, surtout dans sa forme unschooling, est plus une façon de vivre, un mode de vie plutôt qu’une méthode…faire confiance à l’enfant et lui montrer qu’on a confiance en lui inconditionnellement. L’enfant apprend même si ça ne se voit pas! De nombreux parents ont découvert avec stupéfaction que leurs enfants savaient lire alors qu’il n’y avait eu aucun enseignement!!!

Le regard porté sur l’enfant a une grande importance et à l’école le regard du maître est omniprésent…voir l’effet Pygmalion et les expériences de Rosenthal et Jacobsen.

Si l’enfant a été scolarisé, il aura besoin de temps pour se réapproprier les apprentissages, il doit guérir en quelque sorte…

Un enfant scolarisé est en général passif et attend qu’un adulte lui dise quoi faire, il faut donc être patient. En effet, à l’école l’enfant a appris à chercher le piège, à mentir, à avoir peur de se tromper…   Sorti de cette ambiance, l’enfant ne va pas retrouver la sérénité, la confiance en lui du jour au lendemain. Laissez le tout simplement, il apprend aussi même si ça ne se voit pas!

 

L’apprentissage, comment ça marche, neurosciences:

 

Les enfants, parfois en échec scolaire, maîtrisent parfaitement les codes de la société dans laquelle ils vivent. Ils apprennent avec facilité et s’adaptent souvent plus vite que les adultes aux évolutions techniques: ils apprennent donc avec succès!

Tout apprentissage est le fait d’un tâtonnement expérimental, inexistant à l’école.

Tout apprentissage nait de l’interaction et de la motivation intrinsèque encore une fois inexistante à l’école où c’est la motivation  extrinsèque qui prime, cad celle venant de l’extérieur(les récompenses).

Lorsque l’enfant est puni, c’est son cerveau reptilien qui se met en « route » et qui bloque la transmission vers le cortex: l’apprentissage est stoppé net  

L’enfant est, selon le système scolaire, par nature fainéant, tricheur etc…on utilise donc un subterfuge: les récompenses…

 

S’instruire dans la vrai vie, en famille:

 

L’organisation est toujours évolutive: la famille est un labo de recherche.

Charlotte note 3 points essentiels à la réussite de l’IEF:

1- Confiance dans les capacités d’apprentissages des enfants

2- Respect des rythmes des l’enfant

3- Curiosité, ouverture sur le monde.

Les apprentissages les plus durables et les plus utiles sont ceux que l’enfant a construit spontanément au travers de la vie quotidienne, discussions, ateliers, visite de musées…

Vivre le présent intensément…

Pour terminer, on apprend que les enfants instruit en famille deviennent des adultes autonomes, épanouis, curieux, ouverts, ayant le sens des responsabilités…

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Merci pour ce livre, je l’ai trouvé très précis, allant droit au but et surtout tellement positif! Je le recommande à toute personne voulant se familiariser avec l’instruction en famille. Je note que l’auteure préconise le unschooling, cad les apprentissages autonomes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Domination adulte 1

slogan-pourquoi

Pas un jour où je ne suis témoin de violence faite aux enfants, un mot, une phrase qui choquerait si c’était destiné à un autre adulte, qui serait même puni par la loi… Mais  bon sens, quand vont ils comprendre que les enfants sont des personnes, je dirais même des personnes en construction? Et d’autant plus fragile que leur cerveau est immature …je ne peux plus le supporter, ça me fait mal, c’est devenu insupportable…

En France, les relations enfants-adultes sont des relations de pouvoir et l’important est de se faire obéir. Le système scolaire est aussi l’instrument de ce pouvoir avec son système de notation, de classement, de jugement…

La violence envers les enfants devrait être une urgence de santé publique et je parle de toutes les violences physiques comme psychologiques, chantages, punissions etc…

On a subi un véritable lavage de cerveau, transmis de génération en génération et une absence totale d’empathie. Mais, j’ai tout de même énormément de mal à le comprendre.

De plus, la violence envers les enfants n’a aucune porté éducative, bien au contraire; mais merde, on doit argumenter alors qu’on ne devrait tout simplement ne pas frapper une personne, car on ne frappe pas son prochain, sa prochaine point!!!

La souffrance des enfants est sous-estimé, rarement reconnue mais considéré comme un trouble du comportement dont on tient les enfants comme responsables… alors que ces souffrances extrêmes sont  souvent les conséquences directe des violences subies étant enfant.

En humiliant un enfant on lui apprend tout autre chose que l’obéissance mais que la force légitime l’humiliation même envers ceux que l’on aime, et même si ils souffrent.

Pour résumé, il est cruel de frapper, punir, proférer des menaces et les conséquences de ces violences sont bien pires que vous pouvez l’imaginer, j’en site quelques unes:

perte de confiance en soi, violences, conduites à risques, cancers, la liste est très, très longue.

 Pour finir il faut donner la parole aux enfants, leur faire confiance, les accepter tels qu’ils sont, plein d’énergie, toujours en mouvement.

Aimons nos enfants, mais surtout montrons leurs que nous les aimons, en les accueillant, car en fait, ce qui compte vraiment, c’est qu’ils se sentent aimés inconditionnellement:

Les enfants d’abord

 

Cet article est basé entre autre sur Les lois naturelles de l’enfant de Céline Alvarez, Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen et Châtiments corporels et violence éducatives, pourquoi il faut les interdire en 20 questions réponses de Muriel Salmona.

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LIBRE D’APPRENDRE

 

Je vous propose un résumé du livre de Pam Laricchia, libre d’apprendre, cinq idées pour vivre le unschooling dans la joie.

Pam Laricchia vie à Toronto au Canada. Ses enfants ont été plusieurs années à l’école avant qu’elle envisage de les déscolariser. Elle s’est très vite impliqué dans la communauté unschooler en créant un site: http://livingjoyfully.ca/  et en organisant des conférences.

Elle propose un changement de paradigme(modèle que l’on suit) et elle oppose le paradigme courant au paradigme du unschooling:


I- L’apprentissage véritable:

Opter pour le unschooling c’est reconsidérer nos modèles.

Paradigme du unschooling: l’apprentissage est mieux défini par celui qui apprend

Paradigme courant: les enfants doivent être éduqués, instruits

L’apprentissage, ce n’est pas se rappeler des faits ou des méthodes qui sont oubliés après les examens…

L’apprentissage authentique se produit quand l’information est comprise et retenue et s’ajuste au monde.

L’école perpétue des mensonges:

• Le fait qu’on apprend certaines choses à certains âges.

• l’importance de quoi et comment apprendre.

Les programmes sont artificiels, indépendants de l’apprentissage lui-même.

Avec le unschooling, on apprend les choses quand on les rencontre au cours de la vie!

Au XXIème siècle, tout change très vite, ce qu’on apprend à l’école sera obsolète dans 10 ans.

Avec le unschooling, l’enfant est libre d’apprendre les choses qui l’intéressent en fonction de ses centres d’intérêts et en trouvant instinctivement comment il préfère apprendre: travail manuel, lecture, observation, écoute ou une combinaison de tout cela.

Découvrir et comprendre de quelle manière on apprend le mieux se révélera être un outil qui nous servira beaucoup tout au long de la vie.

Pam insiste sur l’importance de se construire sa propre image du monde et que avec le unschooling on peut se plonger intensément dans les domaines qui nous intéressent.

Bien sur, il y a un ensemble de connaissances de bases et de compétences mais elles sont élémentaires et les enfants vont naturellement les rencontrer en vivant au quotidien avec leur famille.

Elle propose de se poser des questions, à savoir:

• Est-ce réellement important d’apprendre certaines choses à certain âge?

• Comment aime t-on le mieux apprendre?

Enfin elle aborde le deschooling, cad se défaire du schéma scolaire, cheminement qui peut prendre du temps mais le deschooling n’est pas simplement se débarrasser de l’école mais de la remplacer par un environnement propice à l’apprentissage, de laisser les choses venir, de lâcher prise.

 

II- Suivre leurs intérêts:

Paradigme du unschooling: l’apprentissage est partout.

Paradigme courant: les spécialistes de l’éducation sont les mieux placés pour décider de ce que les enfants doivent apprendre et comment ils doivent le faire.

À l’école on cherche à acquérir des compétences qui sont déconnectées de la vie:

La lecture en soi est un but, l’apprentissage des multiplications etc… alors que les enfants ont besoin de se sentir connectés pour que cela prenne du sens pour eux.

Avec le unschooling, la lecture n’est pas un objectif en soi .

Pour les sujets plus poussés, les enfants sont assez grands pour apprendre, chercher par eux-même.

On apprend du moment qu’il y a une envie, un intérêt et il n’y a pas de retard, d’avance dans les apprentissages, l’apprentissage est partout et de plein de manières différentes.

S’adonner à une seule passion peut ouvrir à l’exploration du monde en entier car tout est lié et les enfants peuvent donc développer les compétences de bases comme la lecture ou les maths.

Une chose est indiscutable: libre d’apprendre ces enfants vont recueillir les connaissances et compétences nécessaires à la vie en société.

 

II- Les choix:

Paradigme du unschooling: les choix sont la clé de l’apprentissage.

Paradigme courant: c’est les parents qui prennent la plupart des décisions.

Changement de paradigme: Apprendre comment faire des choix avisés plutôt que quels choix.

Souvent les choix sont basiques mais c’est une préparation pour les grands qui s’annoncent.

Nos enfants peuvent ne pas avoir les mêmes choix que nous et il est préférable de ne pas manipuler leur choix même par un regard, un soupir, de plus on apprend mieux d’une expérience quand c’est la notre.

Donc:

Le fait de faire ses propres choix, aussi petits soient-ils dans sa jeunesse permettent à l’enfant de bien se connaitre, de ne pas se sentir en échec quand il choisit de laisser tomber, au contraire!

Adulte , il ne restera pas dans une carrière qui le rend malheureux, pour ne pas donner l’image d’un échec, bien qu’il se sente prisonnier.

Et une personne fait moins de détours adulte si on lui a donné l’opportunité pendant l’enfance de vraiment se connaitre.

Il n’est pas nécessaire d’enseigner la détermination, l’engagement mais plutôt les aider à trouver des choses qui leur plaisent, l’apprentissage suivra naturellement.

 

Le unschooling, c’est simplement donner à nos enfants la liberté de déterminer leur propre chemin de vie!

 

IV- À la place du non:

Paradigme du unschooling: Pourquoi ne pas dire oui?

Paradigme courant: Il est important que les parents fixent des limites et un NON franc est définitif aide les parents à garder le contrôle.

Changement de paradigme: dire OUI encourage les enfants à explorer le monde et cultive leur capacité à vivre en toute confiance.

Dire NON coupe net l’élan de l’enfant et maintient des relations de pouvoir.

Pam propose d’élaborer des principes plutôt que des règles: 

• Les règles sont arbitraires du point de vue de l’enfant et le prive de la possibilité d’analyser la situation et d’en venir à sa propre compréhension et conclusion.

Les règles ferment la portes à toute discussion.

• Les enfants n’apprennent pas le raisonnement qui se cache dernière la règle.

Les principes généraux quant à eux permettent de discuter ensemble des évènement et de trouver une solution unique pour chaque circonstance. Ils encouragent la discussion et l’évaluation des situations.

elle précise tout de même que le changement doit se faire doucement, situation par situation, pour les enfants qui sont habitués aux règles car étant dans une relation de pouvoir , les enfants peuvent voir se changement comme une faiblesse de votre part…

 

V- Vivre ensemble:

Paradigme du unschooling: Les enfants aussi sont des personnes

Paradigme courant: Les besoins et et les envies des parents sont plus importants que ceux des enfants.

Changement de paradigme: Tout les monde dans la famille a des besoins et peut faire entendre sa voix.

Pat propose de se poser la question suivante:

Comment pouvons nous les aider à se connaitre et à vivre avec les autres?

Pour cela elle suggère :

D’éradiquer les phrases toutes faites, genre:  » tu es trop jeune, parce que je l’ai dit, c’est comme ça… »

Ces phrases séparent les parents des enfants alors qu’il faudrait fonctionner comme une équipe, comme des partenaires.

Quand le pouvoir et les règles sont le paradigme de référence, chaque membre de la famille se bat pour sa part de pouvoir.

Alors qu’il faut plutôt montrer aux enfants qu’ils ont une voix concernant les problématiques de la famille.

 

Avec le unschooling, les frontières entre vivre et apprendre s’estompent,  jusqu’à se confondre: c’est la vie…

Selon Pat, les enfants doivent faire leurs expériences:

Rester debout tard dans la nuit, faire la grasse matinée, être fatigué pour apprendre à connaitre les ressentis de leur corps et réagir de manière adéquate.

Idem pour l’alimentation, la personne la mieux placée est celle qui mange!!!

De plus, il est humain de vouloir ce qui est interdit, limité (par ex les biscuits) et une fois la restriction levée, le fruit défendu perd de son attrait une fois que la peur que ça ne dure pas s’estompe. Cela devient un choix parmi tant d’autres.

Où manger n’a que peu d’importance selon Pat: il est plus important de continuer leur apprentissages!

Pour finir le unschooling prépare bien mieux que l’école à la vrai vie et à quitter le foyer:

les enfants ayant été habitués à faire leur choix une fois adulte vont comprendre leurs besoins, communiquer à leurs amis etc… acquérir de nouvelles connaissances plus facilement, dans la joie…

En conclusion le unschooling, c’est avoir confiance en la capacité de nos enfants à apprendre par eux-même quel que soit la situation.


Merci Pat pour ce magnifique livre.

Le unschooling, c’est la vie tout simplement…rien d’autre.

Je note tout de même que la déscolarisation peut être difficile dans un 1er temps pour les enfants:

Cela me fait penser aux lois naturelles de l’enfant quand Céline Alvarez à son grand étonnement avait remarqué dans sa classe pilote de Gennevilliers que les enfants de 3 ans (donc qui n’avaient jamais été à l’école) étaient plus autonomes que les enfants de 4ans…Il fallait dire à ces derniers quoi faire car ils n’avaient pas d’envie particulière et ils avaient même peur de ne pas faire le bon choix, ils étaient tout simplement perdus… Imaginez…après seulement  un an de maternelle…

Sans compter la déscolarisation des parents: nous avons été pour la majorité « programmés » par l’école et il peut être très difficile de ne pas enseigner à nos enfants, de ne pas leur poser de questions, de leur faire confiance à 100%. C’est un travail sur nous même…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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neurosciences et VEO: condensé

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Les neurosciences ont fait beaucoup de progrès ces dernières années et permettent de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant.

Pour que son cerveau se développe bien, il a besoin:

D’une relation bienveillante, cad veiller à ce que l’enfant se sente bien.

D’une relation emphatique, cad comprendre ses émotions et ce que vit l’enfant .

D’une relation encourageante, soutenante et aimante.

Quand on humilie l’enfant verbalement et/ou physiquement, On empêche son cerveau de maturer…

La Violence Éducative Ordinaire(VEO)cad gifler, fesser, secouer, les injures, chantages, humiliations, menaces ont de très graves conséquences…

À l’école où l’enfant est constamment humilié, le stress engendre des effets désastreux:

L’enfant ne pouvant pas fuir cela crée la sidération qui elle même entraine l’arrêt de l’action est par conséquent la peur et donc un bouleversement dans son organisme.

L’adulte qui a subit des VEO aura plus de cancers, d’infarctus, de dépression.

je préciserais aussi que même des violences que les parents peuvent voir comme minimes auront de lourdes conséquences sur le développement de l’enfant. En fait, il n’y a pas de « petites violences ».

les crises ne sont pas des caprices, l’enfant ne peut pas faire autrement, son cerveau étant immature…

Élever un enfant dans la bienveillance développe son empathie pour changer la société de demain!

Accueillir les émotions de l’enfant permet la maturation de son cerveau ou vu autrement ne pas accueillir ses émotions ne fait pas maturer son cerveau…

En une génération, on peut changer la société car nos enfants élevés dans la bienveillance n’auront pas besoin de l’apprendre!

Pour aller plus loin, je vous encourage de regarder viesdefamille, l’émission des Allocations Familiales du mois d’avril 2017, Bien grandir avec l’éducation bienveillante avec notamment Catherine Gueguen comme invitée:

http://viesdefamille.streamlike.com/media.php?p=bien-grandir-avec-l-education-bienveillante

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L’école mutuelle

Pour commencer, je vous propose un résumé de l’excellent livre de Anne Querrien, l’école mutuelle, une pédagogie trop efficace?

Avez-vous entendu parler de l’école mutuelle??? Il y a seulement quelques mois, je ne connaissais même pas son existence…c’est après avoir lu la domination adulte de Yves Bonnardel, qui en parle brièvement en annexe de son livre que j’ai décidé de creuser un petit peu plus profond… En voici l’histoire, cachée, censurée…

L’école mutuelle se développe en parallèle avec l’école qu’on connait aujourd’hui, avant d’être interdite… Ce livre raconte l’histoire de ces 2 mouvements.

Ce livre tord le cou aux idées reçues, qui sera une ligne conductrice de mon Blog

Il y a eu jusqu’à 2000 écoles mutuelles en France.

L’école mutuelle, fait de la transmission et non de la correction le coeur de son projet.

Ceux qui ont compris le font comprendre aux autres, les enfants s’enseignent entres eux.

Elle a été supprimé car:

1- Les élèves apprenaient en 2 ans le curriculum prévu pour 6 ans, or c’était des pauvres à maintenir hors de la rue

2- les élèves n’apprenaient pas le respect dû au savoir mais la confiance en soi et en l’autre, de poser des question, de dire qu’on a pas compris, le droit de comprendre et donc l’insoumission.

Ce n’est pas un hasard si un grand nombre d’organisateurs de mouvements ouvrier sont issus de l’école mutuelle par exemple Proudhon(La propriété c’est le vol)

Et le véritable « tour de force, c’est que l’institution scolaire arrive à persuader leur victimes qu’elles ont mérité leur destin…genre: « on vous a donné votre chance, vous ne l’avez pas saisie… »

L’école n’arrive pas à réduire les inégalités mais elle les fabrique: ceux qui échouent sauront que c’est leur incapacité qui explique leur destin.

Comme le dit Ivan Illich, l’école nuit à l’éducation car on la considère comme seule capable de s’en charger. C’est un monopole alors que apprendre quelque chose à quelqu’un doit être un droit reconnu à tous.

À l’école mutuelle, chaque enfant mais aussi adulte, avance à son propre rythme, alors que la méthode simultanée ou méthode des Frères(cad la méthode utilisée encore aujourd’hui)  a la devise suivante: « un même livre, une même leçon, une même correction… » ce qui crée la compétition pour l’amour du maitre…

L’école mutuelle est craint car de nombreux leaders de la 1ère Internationale y sont d’anciens élèves. Chacun peut se trouver en position d’apprendre aux autres. Lire la suite « L’école mutuelle »

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Unschooling

Unschooling:

  • unschooling / apprentissage autonome (aussi appelé apprentissage libre ou informel) : apprentissage selon les enthousiasmes de l’enfant, toujours librement, avec la confiance et le respect, l’attention et la disponibilité constante d’au moins un adulte de référence.
  • radical unschooling: comme le unschooling, avec la même confiance et le même respect envers l’enfant concernant les autres aspects du quotidien (ex.: alimentation, sommeil, vie du foyer…);

 

Apprendre sans programme établi.

Créer un environnement d’apprentissage différent pour votre enfant, environnement qui repose sur le fait que les êtres humains apprennent mieux quand ils sont intéressés, engagés, impliqués et motivés par ce qu’ils font.

Mode de vie où parents et enfants apprécient d’explorer ensemble les intérêts et passions de chacun et où on apprend en faisant.

le unschooling est donc unique à chaque enfant.